Institut militaire et civil de médecine environnementale

A black and white photo of a man in an anti-gravity suit.
Wilbur Franks dans sa combinaison anti-gravité en 1941; le laboratoire de Franks est devenu l’Institut de médecine aéronautique de l’ARC, qui est devenu plus tard l’Institut militaire et civil de médecine environnementale.

Downsview est un site de la recherche aérospatiale depuis des décennies, mais un chapitre moins connu de l’innovation scientifique concerne la médecine sous-marine et aéronautique. Dès 1939, le ministère de la Défense nationale s’est intéressé à la façon dont le corps humain réagit aux températures extrêmes et à l’altitude et la relation entre ces réactions et la défense du Canada. Pour en savoir plus, ils ont conclu des partenariats de recherche avec des institutions et des laboratoires universitaires, notamment le Banting and Best Research Institute de l’Université de Toronto.

Tout au long des années 1950 et jusque dans les années 1970, plusieurs installations uniques ont été créées à Downsview pour étudier les effets des risques professionnels, comme le froid, la chaleur, les chocs et la pression, sur les pilotes et les plongeurs. Des tests de survie liés à la qualité des vêtements et de la nourriture ont également été effectués afin d’accroître la sécurité et d’évaluer les risques.

L’effet de la force g sur les pilotes a été étudié dans une centrifugeuse humaine, tandis que des caissons hypobares hyperbares ont été utilisés pour étudier le mal de décompression. Dans les années 1970, les recherches et le personnel travaillant sur ces projets dans divers laboratoires de Toronto ont été regroupés en un seul centre, l’Institut militaire et civil de médecine environnementale, à Downsview.

A black and white photo of a crew in front of machinery.
Des plongeurs des Forces canadiennes effectuent une plongée simulée de 13 jours dans la chambre de compression de l’Institut militaire et civil de la médecine environnementale, 1981.

Les caissons hyperbares comprenaient des sections humides et sèches qui pouvaient accueillir jusqu’à 26 personnes pendant plusieurs jours ou semaines, selon les objectifs de recherche. Les données dérivées du travail effectué à cet endroit ont été principalement utilisées pour valider les tableaux et les données sur la décompression dans l’industrie – en d’autres termes, la durée pendant laquelle les personnes peuvent rester sous compression, sous l’eau, en toute sécurité, et la rapidité ou la lenteur avec laquelle elles peuvent passer sous décompression lorsqu’elles refont surface. Selon le site Web de l’Association Canadienne de Médecine Hyperbare et Subaquatique, ces tableaux sont encore utilisés dans le monde entier « par les Forces armées canadiennes et d’autres marines étrangères, des organisations de plongée commerciale, ainsi que des organisations civiles et des plongeurs récréatifs pour réduire le risque de mal de décompression ».